La Méthode Cauet

Cauet : «Je ne me sens pas comme l'animateur du samedi soir»
Propos recueillis par Julien Lalande et Benoît Daragon pour Imédias



Sébastien Cauet arrive en prime time. Après trois ans aux commandes de «La Méthode Cauet», un des gros succès d'audience de TF1, l'animateur propose le 7 juillet prochain, «Cauet retourne la télé», une émission composée de parodies télé. Pour imédias, l'animateur fait le point sur son actualité et sur la saison écoulée.

Avec une saison aussi chargée (confirmation des succès de «La méthode Cauet» et de la matinale de Fun Radio, le lancement de «Guts» et votre hebdomadaire sur TF6), je suppose que les vacances sont les bienvenues ?
Je ne te cache pas que oui ! Mais pas avant le 17 juillet car on a encore un truc à tourner dans le Sud avec l'équipe. D'ici là, il nous reste une parodie de clip à enregistrer pour le prime.

Êtes-vous satisfait de votre saison ?
On a fait une saison plutôt pas dégueu si je veux minimiser le truc. Si je veux me la jouer un peu, je dirais super bien... On s'éclate à faire «La méthode Cauet» et on a réalisé en moyenne 40% de part d'audience.

TF1 a communiqué sur 35%...
Oui mais 40% sur les ménagères ! Tu sais sur TF1, les clauses d'audience dans les contrats sont basées sur la cible des ménagères de moins de cinquante ans. Si tu as une émission qui fait 40% sur les quatre ans et plus et 25% sur les ménagères, tu ne vas pas la faire longtemps ton émission (rires). Cette cible est la plus importante, TF1 ne regarde que ça.

En fin de saison, on a assisté à de nombreux transferts de journalistes et d'animateurs. Qu'en pensez-vous?
J'aurais pu en faire partie cette année. On a vu beaucoup de gens qui nous ont proposé de beaux projets. On a eu des contacts plus ou moins sérieux, des contacts très avancés, d'autres avec de grosses sommes d'argent en jeu, mais on n'a pas donné suite.

Avez-vous envisagé à un moment de quitter TF1 ?
Ca ne se fait pas comme ça. On n'envisage pas de partir de TF1 mais de partir pour un projet. Après, il faut réfléchir. Tu auras toujours des gens qui te diront «Va là, tu seras la star de la chaîne», «Va ici, il n'y a pas d'audience mais tu as de l'image». Il faut bien réfléchir.

On sait que vous avez très envie d'une quotidienne programmée en access prime-time (entre 18 et 20 heures). M6 vous l'a proposée ?
Bien sûr, ceux qui sont venus me voir ne sont pas fous. Ils savaient ce que j'avais envie de faire. Bizarrement, je me dis que ça ne sert à rien de vouloir tout casser pour réaliser très vite ce que j'ai envie de faire alors qu'il suffit d'attendre un peu pour le faire là où je suis.

Vous en discutez donc avec TF1 ? L'arrivée de Benjamin Castaldi, qui sera en quotidienne en access prime-time la saison prochaine, change-t-elle les choses ?
Oui, on en parle en ce moment avec TF1. Benjamin arrive pour un jeu mais oui, il fera certainement une quotidienne avant moi. De toute façon dans cette case-là, on ne peut y mettre que de la télé-réalité, des jeux ou une autre forme de divertissement. Mais ça ne sert à rien de penser «Oh la la, il va faire ce que je voulais faire». Ça n'a pas de sens. Plutôt que d'être un teigneux du genre «Je veux sinon je...», je suis plutôt du genre à dire «Vous voulez y aller ? Allez-y, que tout le monde y aille avant moi !». D'ailleurs, Étienne Mougeotte (le vice-président de TF1, NDLR) me disait un truc l'autre jour qui m'a fait marrer : «Tu vois on a lancé "La méthode" il y a trois ans. Il n'y avait pas grand monde qui y croyait. Trois ans après, toi t'es là et tous les autres talk-show qui étaient en face n'existent plus».

TF1 vous a donné des engagements pour que vous animiez une émission en quotidienne ou ce sont seulement des promesses ?
Je suis pas totalement idiot tu sais (rires). On va tout faire pour tenter une quotidienne.

Les cases d'access étaient verrouillées par Endemol. Est-ce toujours le cas ?
C'est là où je ne sais pas ! Si elles sont verrouillées par contrat, TF1 ne nous les donnera pas. Je ne connais pas le contenu du contrat qui lie TF1 à Endemol. Est-ce qu'ils ont une heure, est-ce qu'ils ont les deux ? J'en ai aucune idée. Mais tu sais, je ne veux pas à tout prix cette case-là ! On en est arrivé là parce tout le monde me disait «A quand le prime ?». Je ne me sens pas comme l'animateur du samedi soir. Par conséquent, l'évolution logique veut que mon prochain programme soit une quotidienne. Je préfère ça à un prime-time. Maintenant, j'ai déjà un boulot de folie... Si ça n'arrive pas là, ça ne sera pas le drame du siècle mais il ne faut pas que ça arrive trop tard.

Vous avez resigné sur Fun Radio et TF6. Vous n'avez justement pas envie de faire une quotidienne sur une chaîne du câble et du satellite ?
Oui on va le faire. On va proposer chaque jour sur TF6 une reprise de cinquante-deux minutes de ce qu'on a fait le matin à la radio. Et puis il y aura toujours le gros live une fois par semaine.

Que prévoit votre contrat avec TF1 pour la saison prochaine ?
Tu crois que je vais te le dire ? (rires) En fait, je n'ai toujours pas signé. TF1 rediscute avec nous en ce moment. Il faut prendre son temps. On discute de très belles choses. Ils m'ont fait de belles propositions. Ils sont très clean. On peut dire ce qu'on veut mais je n'ai jamais constaté d'écart entre la parole donnée par Étienne [Mougeotte] et le passage à l'écrit.

En tout cas, vous proposerez à la rentrée le retour d'un programme mythique, le «Muppet Show». Étienne Mougeotte avait annoncé ce programme lors de la conférence de rentrée en septembre dernier. Pourquoi ce programme a-t-il tardé à arriver à l'antenne ?
On est plusieurs parties. Personne ne bloquait mais il faut des accords et c'est long : il y a TF1, Disney, la Muppet Company aux États-Unis, celle au Royaume-Uni, et nous qui sommes une petite société française. Pendant vingt ans, le programme n'a jamais été refait. Jamais Disney n'a fait ça avec une entreprise française. Il ne faut pas être impatient, même si on l'est... Ça arrivera en septembre.

Vous proposerez votre premier 20h50 le 7 juillet prochain, «Cauet retourne la télé». Est-ce une adaptation des parodies d'émissions télé que vous faites dans «La méthode Cauet» ?
Oui mais ça n'a rien à voir ! Ça reste de la déconne mais c'est complètement différent de «La méthode». On a beaucoup fait attention à tourner "à la manière de". On a mis en boîte «24 heures chrono» et «Les Experts» en fiction par exemple. Il y aura aussi des parodies de clips, de pubs et d'émissions télé bien sûr. On a eu trois mois d'écriture, trois mois de tournage et trois mois de montage. Je ne fais que des projets longs et compliqués ! Je voudrais bien avoir des idées du genre «Le top 50 des plus beaux volets» ou «Le top 100 des plus beaux buts de football», mais je n'y arrive pas et ce n'est pas ce que j'ai envie de faire.

Ne regrettez-vous pas cette diffusion en été où l'audience est réputée moins importante ?
Attendez les gars, on ne peut jamais être déçu d'avoir un prime sur TF1 ! Si on fait 30% de part d'audience, je serais hyper content ! Il se trouve qu'on ne pouvait livrer l'émission avant. Et puis c'est fini la télé qui ne fait pas d'audience l'été !

A propos de «La méthode Cauet», vous avez resigné il y a quelques jours un accord d'un an pour coproduire l'émission avec Loribel, la société de production de Laurent Bataille et Pascal Fontaine. L'hebdomadaire Le Point parlait de négociations «musclées». Vous les avez vécues comme cela ?
C'est n'importe quoi. Le type qui a écrit ça s'est fait manipuler. C'est assez pénible de passer pour le méchant de l'histoire quand globalement tu es le mec qui veut que tout se passe bien. Le contrat de la coproduction se terminait cette année. J'avais tout à fait le droit de m'en aller et de produire seul les programmes que je souhaitais. J'ai voulu continuer avec Bataille et Fontaine pour ne pas arrêter brutalement notre collaboration. On va refaire un an ensemble, histoire qu'ils ne passent pas de beaucoup d'argent à rien.

Le Point parlait de 75% des bénéfices nets pour Be Aware, votre société de production, et de 25% pour Loribel...
Ca ne te regarde pas. Ce sont des chiffres qui n'intéressent personne. Il faut qu'on arrête de parler des chiffres de production. Il y a des gens qui s'en mettent plein les poches, qui sont richissimes, qui ont fait des hold-up en télé et qui ont fait de la merde. Nous on bosse comme des fous, on n'a jamais fait de hold-up, on a mérité notre argent. Et puis prendre un pourcentage de marge, ça ne veut rien dire. Si vous avez tout mis dans votre société et que vous dégagez zéro de marge, vous pouvez partager 80%-20%, au final ça reste zéro euro. C'est comme pour Guts : on me disait «Vous lancez un magazine, vous êtes super riche !». Mais riche mon cul ! Quand tu lances un magazine, t'es riche le jour où tu vends un magazine ! Au lancement, tu prends des risques, tu perds de l'argent !

Parlons de Guts justement... Êtes-vous satisfait du lancement et du produit ?
On en est super satisfaits maintenant ! Bien sûr, on n'est jamais pleinement heureux des tous premiers numéros.

Très franchement, j'ai essayé de lire un numéro il y a quelques jours. J'ai eu du mal à le finir...
Mais tu n'es pas obligé de tout aimer ! Tu sais je n'arrive pas à aller jusqu'au bout de Télérama, ce n'est pas grave. Et ce n'est pas pour ça que Télérama ne se vend pas. On a vendu 200.000 exemplaires du sixième numéro.

Justement, on a pu lire dans la presse que les ventes seraient en dessous de vos espérances.
On est bimensuel et on est le masculin qui vend le plus d'exemplaires. Après, on peut dire toutes les conneries du monde. Je sais que ça peut agacer que le magazine marche bien mais je n'y peux rien. La presse aura tout le loisir du monde de me défoncer la gueule le jour où ça ne marchera plus.

Enfin si votre montage financier table sur 300.000 exemplaires et qu'il n'y en a que 200.000, il y a un problème...
Mais il n'est pas sur 300.000 ! On se dit que ça serait top d'en vendre 300.000 ! Il y a aussi une vitesse de croisière : tu vends beaucoup au premier numéro, tu descends à certaines périodes et tu remontes à d'autres. Guts a fait du mal a beaucoup de magazines et maintenant il cartonne. Notre site internet a fait 1.5 million de pages vues le premier mois, on reçoit des dizaines de milliers de MMS de filles et de garçons qui osent faire des trucs... On a lancé une marque, on a lancé un genre : j'appelle ça un vrai début de succès. Ca sera un beau succès quand le magazine sera régulièrement vendu à 200.000 exemplaires. Et puis le jour où ça ne marchera plus, on s'arrêtera, ce n'est pas grave.

Lors de la publication des derniers résultats d'audience de la radio, Skyrock s'était fendu d'un communiqué pour signaler que leur matinale battait « largement » la vôtre...
(rires) C'est Laurent Bouneau (le directeur Général des Programmes de Skyrock, NDLR) qui se positionne toujours par rapport aux autres. Mais il a raison d'être agacé : il est un poids dans ce métier et il n'est pas reconnu. Il fait beaucoup d'audience (Skyrock est la 6e radio de France, NDLR) et tout le monde se contrefout de Skyrock. Ce n'est pas une blague ! Ses campagnes c'est «N°1 devant NRJ», «devant Cauet», etc. Il est obligé de prendre des marques et de se dire «je les ai battues». Moi ça me fait marrer d'être pris en référence.

Vous serez à l'affiche le 20 septembre prochain du film «Les Aristos» de Charlotte de Turckheim. Cette nouvelle expérience de comédien vous a plu ?
Je me suis bien amusé, Charlotte est super. C'était quinze jours de tournage. Je n'avais pas envie de rater ça !

On parle également d'un film avec Luc Besson...
C'est une comédie en phase d'écriture. Ça ne se tournera pas avant l'année prochaine...

Invités du 7 septembre:

David Douillet
Patrick Bosso
Victoria Silvestedt
Bénédicte Delmas
Anggun :D
David Guetta
Kore & Magic System

Invités du 14 septembre:

Pascal Obispo - Charlotte de Turckheim - Vincent Desagnat - Armelle - Jean-Marc Barr - Emilie et François David de « Koh Lanta » - Marine Delterme - Séverine Ferrer et Francis Gillery.

Invités du 21 septembre:

- laurent de la star ac
- victoria abril
- jérémie Renier
- claire Nebout
- florence Thomassin
- benjamin castaldi
- daniel russo
- faudel

Invités du 28 septembre:

- Lionel Richie
- Corinne Touzet
- Laurent Deutsh
- Macha Méril
- Djibril Cissé
- Rossi de Palma
- Georges Lautner
- fafa de la star ac

Les invités de la Méthode Cauet ce soir sont : Lara Fabian, Sheila, et Moby...en autres autres....

Les invités de la Méthode Cauet de deamin soir sont : Axelle Red....Liane Foly...Rika Zarai...Lorie...Alexia Laroche-Joubert...

Les prochains invités de la Méthode Cauet sont :

Chimène Badi, qui est actuellement en tournée dans toute la france et qui sera en concert à Bercy le 9 octobre prochain - Elodie Frégé, gagnante de la « Star Academy » - Dominique et Ludo, deux anciens élèves de la « Star Academy » - Marlène Jobert - Olivier Doran et Bruno Solo, pour le film « Pur week-end » - Alexandre Pesle - Bernard Werber et Audrey Dana..